Les mobilisations populaires en Haïti et la solidarité à construire

Inscriptions : https://zoom.us/webinar/register/WN_o3EYR0-LQQimwzcnaA4yIg

Il est devenu de plus en plus évident qu’Haïti sombre dans une dictature où le droit le plus élémentaire à la vie n’a plus de sens. Malgré que le mandat de Jovenel Moise a pris fin depuis le 7 février 2021, il décide de se maintenir de force à la présidence et au pouvoir contre la constitution qui a mis fin à son mandat. Ce coup de force de Jovenel est soutenu par le Core Group (Canada, France, Union européenne, Organisation des États américains…) en appui aux politiques de l’impérialisme états-unien.

La chute de la dictature et le coup d’État de 1991

Avec la chute du régime totalitaire duvaliérien en 1986 et le vote populaire massif de la Constitution haïtienne de 29 mars 1987, le peuple haïtien aspirait à un nouvel espoir. On parle même d’une nouvelle ère démocratique en Haïti. La nouvelle constitution a repris certaines des revendications fondamentales du peuple haïtien notamment en ce qui concerne les droits civils et politiques ainsi que les droits sociaux et économiques. Le peuple devient un acteur sur l’arène politique. Cette émergence a donné lieu à un président élu démocratiquement en 1990.

Dans le contexte post-dictatorial, ce fut la première élection libre où le peuple décide de façon souveraine qui doit diriger le pays. Il semble que l’émergence du peuple haïtien comme acteur politique n’est pas bien vue par l’oligarchie locale traditionnelle et les pays capitalistes impérialistes notamment les États-Unis. En conséquence, en 1991 un coup d’État a eu lieu contre le peuple haïtien et son droit à l’autodétermination. Depuis, les mouvements populaires ne cessent de lutter à la fois contre l’impérialisme, l’oligarchie et l’État en Haïti pour réclamer le droit de vivre dignement et souverainement.

Le séisme de 2010 et la restauration de la dictature

La décennie 2010-2020 marque une période douloureuse dans l’histoire du peuple haïtien, qui a connu un séisme dévastateur le 12 janvier 2010. Environ un an plus tard, le Core group impose au pays un groupe autoproclamé « bandit légal » à la tête du pays avec Miche Joseph Martelly à la présidence. Cinq ans après, le Core groupe renouvelle le mandat pour « bandit légal » structuré alors en PHTK (parti haïtien tèt kale) avec Jovenel Moise au pouvoir. C’est une décennie de péripéties pour le peuple haïtien qui ne cesse de se soulever et se mobiliser contre ce régime caractérisé par la corruption, le pillage, le vol, le viol, la destruction des institutions, la gansterisation du pays… Malgré tout, le Core group soutient sans retenue le régime. 

La résistance populaire

Les mouvements populaires continuent à lutter pour maintenir les acquis des luttes populaires gagnées au prix du sang et de la vie. Dans le cadre de cette lutte incessante du peuple haïtien, les organisations de divers secteurs de la société haïtienne ne cessent de solliciter la solidarité des peuples et des organisations progressistes du monde entier afin de parvenir à renverser le régime dictatorial de Jovenel Moise appuyé par le Core group et de rétablir la démocratie, celle qui met au centre les doits fondamentaux du peuple haïtien et assure le droit à l’autodétermination et la souveraineté populaire.

La commission altermondialisation et solidarité internationale de Québec solidaire, avec la collaboration du Regroupement des Haïtiens de Montréal contre l’Occupation d’Haïti (REHMONCO) vous invite à assister au webinaire, non seulement pour partager les analyses sur la situation en Haïti, mais aussi pour échanger sur la solidarité à déployer.

  • Camille Chalmers, économiste et sociologue, professeur à l’Université d’État d’Haïti, coordonnateur de la Plateforme haïtienne de Plaidoyer pour un développement alternatif et animateur du Forum mondial des alternatives (FMA)
  • Georges Eddy Lucien, professeur d’histoire et de géographie urbaine à l’Université d’État d’Haïti, il dirige le laboratoire dynamique de mondes américains (LADMA) et a poursuivi des études postdoctorales à l’UQAM
  • Andres Fontecilla, député de Laurier-Dorion pour Québec solidaire (QS) et responsable des questions internationales pour l’aile parlementaire de QS
  • Chantal Ismé, militante solidaire, féministe, communautaire, antiraciste et pour la justice sociale
  • Animation par Christine Cardin, responsable politique de la commission altermondialisation de QS.

L’activité est aussi soutenue par les Nouveaux cahiers du socialisme, la Plateforme altermondialiste, Intercoll. D’autres groupes possiblement à venir.

mai 22 @ 17:30
17:30

Salle A

Français